
Elève modèle, rigoureuse, qui rêvait d’être bibliothécaire, Virginie Legrand a décidé de devenir professeur pour partager ses connaissances. Malgré deux échecs au CAPES et à l’AGREG, elle deviendra professeur de français et d’allemand et travaillera dans l’enseignement pendant une dizaine d’années jusqu’à occuper un poste de direction. C’est à la suite d’un licenciement en 2013 qu’elle décide de se lancer dans sa passion : la cuisine. Depuis plus de six ans, Virginie Legrand éveille les papilles de ses clients en recherche de surprises et de rencontres autour du goût.
Nous l’avons rencontrée pour vous !
COMMENT ES-TU DEVENUE CHEF A DOMICILE ?
Je ne savais pas dans quelle direction aller de manière précise. Au début, je voulais donner des cours de cuisine mais j’ai été contactée par une agence de chefs à domicile, « La Belle Assiette », pour proposer mes prestations à domicile. J’ai suivi mon instinct et saisi une opportunité.
QUELS ONT ÉTÉ TES PLUS GRANDS FREINS ?
La peur financière et le manque de sécurité ! On doit rentrer de l’argent pour payer les factures, c’était mon plus grand frein. Mon manque de diplôme ne m’a jamais empêchée d’avancer, dans l’enseignement comme dans la cuisine. En revanche, le jugement de la famille a été difficile à vivre au début car personne autour de moi n’était entrepreneur.
A QUOI RESSEMBLERA TON ENTREPRISE DANS 5 ANS ?
C’est une question que l’on me pose beaucoup, notamment dans les soirées de réseaux d’entrepreneurs. Je vous avouerais que dans cinq ans, je souhaite que cela soit pareil ! (Rires). Je veux rencontrer du beau monde, écrire un livre de recettes et ouvrir une école de cuisine. Je souhaite trouver un juste milieu entre ma passion de la cuisine et mon sens du partage. Quelque part je suis toujours professeur, mais je suis aussi chef à domicile ! Dans cinq ans, je veux continuer à me dépasser, à être dans l’ébullition, être encore émerveillée.
SI TU DEVAIS TOUT RECOMMENCER, QU’EST-CE QUE TU FERAIS DIFFÉREMMENT ?
Difficile de répondre à cette question car je pense avoir fait ce que j’avais imaginé. Peut être que j’aurais aimé dès le début mieux concilier mon rôle de maman et de chef d’entreprise, j’ai passé beaucoup de temps à travailler et pas assez avec ma fille.
DES CONSEILS A DONNER A NOS LECTEURS QUI SOUHAITERAIENT SE LANCER DANS LA CUISINE PAR EXEMPLE ?
Je dirais que c’est important d’être capable d’identifier ce que tu apportes en cuisine. Pour ma part, je recherche des personnes qui acceptent leurs lacunes et ne se basent pas uniquement sur la technicité mais qui cuisinent avant tout avec passion. Le diplôme n’est pas une fin en soi.
J’ajouterais qu’il faut aimer les gens, être à l’écoute de soi et de ses aspirations mais aussi être prêt à donner de son temps. Le don, c’est important !